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Du satanisme à Jésus

Mon histoire, David Berkowitz : "Le Diable a fait de moi un meurtrier. Dieu a fait de moi un pasteur.”

En 1976 et 1977, la ville de New York a été terrorisée par une série de meurtres sataniques, qu'on appelait les crimes du “Fils de Sam”. Pendant cette période, c'était comme si la ville tout entière était saisie de peur. La police de New York a alors déclenché sa plus grande chasse à l'homme. L'épidémie de meurtres a cessé lorsque David Berkowitz, âgé de 24 ans, a été arrêté. Il a reconnu six homicides et bien d'autres crimes. Ce déchaînement de violence s'est très souvent retrouvé à la une des journaux, encore longtemps après son arrestation. Cependant, les médias n'ont présenté qu'une partie de l'histoire. David Berkowitz, qui était autrefois un adorateur de Satan, en raconte ici le reste. En dépit des morts et du carnage d'il y a quelque vingt ans, Dieu utilise aujourd'hui l'histoire de David pour avertir contre les dangers de l'occulte, mais aussi comme message d'espérance et de pardon.

Pourquoi?

Je ne devrais même pas être en vie aujourd'hui. En tout état de cause, je devrais être un cadavre pourrissant six pieds sous terre. J'ai échappé si souvent à la mort! La police de New York m'a pourchassé pendant plus d'une année. Ils sont venus m'arrêter une nuit chaude et humide – le 10 août 1977 – et je me suis retrouvé entouré de flics, leurs revolvers pointés sur ma tête. Un faux mouvement et j'aurais été balayé.

Pourtant, je n'ai pas rencontré la mort. Au lieu de cela, je me suis retrouvé avec une condamnation à plus de trois cents ans de prison, sans possibilité de liberté conditionnelle. Je suis maintenant dans ma cellule, et je regarde les jours de ma vie s'écouler. Pourquoi tout cela s'est-il produit? Parce que je me suis laissé fasciner par l'occultisme. Sincèrement, je ne désirais pas faire de mal à quiconque. Je voulais simplement vivre une vie ordinaire, me marier, avoir un travail correct. Mais j'ai commencé à toucher à l'occultisme et, lentement mais sûrement, je m'y suis trouvé plongé. Je me suis lié d'amitié avec des gars qui me semblaient vraiment cool. Ils étaient satanistes. Dans ma folie, je me suis joint à leur groupe.

J'ai commencé à pratiquer des rituels. Puis, à un moment donné, j'ai franchi le point de non-retour. Je n'étais plus un simple participant, mais un vrai adorateur de Satan. Je pensais que je pourrais me retirer au moment où j'en aurais assez, mais ce n'était pas le cas. Je me suis laissé entraîner pour commencer, ensuite je suis allé trop loin. Lorsque j'ai volontairement donné au diable mon corps et mon esprit, je suis très vite devenu une machine à tuer. Maintenant, je suis dans cette cellule d'acier glacé et je regarde en arrière avec de profonds regrets. J'ai fait tellement de dégâts. J'ai détruit tant de vies. Pourtant, je dois le reconnaître, il n'est pas étonnant que j'aie abouti derrière les barreaux.

Enfant du tourment

Voyez-vous, j'ai été tourmenté par des démons durant une grande partie de ma vie. Pendant toute mon enfance et une partie de ma vie adulte, j'ai été sous la domination de démons cruels. Mais grâce à Jésus-Christ, mon esprit a été restauré. Permettez-moi de vous raconter ce qu'a été ma vie quand je n'étais qu'un petit enfant.

J'avais souvent des crises et des attaques pendant lesquelles je me roulais par terre et renversais les meubles. Quand ces accès me prenaient, c'était comme si quelque chose entrait en moi. Ma mère, qui est décédée depuis, ne pouvait pas me contrôler. Je devenais terriblement vicieux et destructeur, comme un animal sauvage. A l'école, j'étais tellement violent et perturbateur qu'un professeur a dû une fois m'attraper d'une prise de judo pour me jeter hors de la classe. Sans aucune raison, je me battais ou je me mettais à hurler. J'avais tant de problèmes que les responsables de l'école ont exigé de mes parents que je sois suivi chaque semaine par un psychologue pour enfants – sous peine d'expulsion. Mais cela n'a eu aucun effet sur mon comportement.

J'étais souvent victime de crises de dépression profonde. Quand ces sentiments m'envahissaient, je me cachais pendant des heures sous mon lit. D'autres fois, je m'enfermais dans un placard et restais assis dans l'obscurité la plus totale depuis le matin jusque dans l'après-midi. J'avais besoin de l'obscurité, et je ressentais la nécessité de fuir les gens.

“La force” était en moi

Parfois, je me réveillais au milieu de la nuit, me glissais hors de la maison et errais dans les rues. Je me souviens avoir ressenti une force qui venait sur moi. Elle me faisait sortir dans le noir, même par mauvais temps. Je rôdais dans le voisinage comme un chat de gouttière. Pour rentrer, je me glissais dans la maison par l'issue de secours. Mes parents ne savaient même pas que j'étais sorti.

Mes parents étaient constamment inquiets et effrayés à cause de moi, de mon étrange comportement. Parfois, je ne leur disais pas un mot de toute une journée. Je déambulais dans notre appartement en me parlant à moi-même. Ils savaient que je vivais dans un monde imaginaire, mais ils ne pouvaient rien y faire. Je les ai souvent vus craquer et pleurer parce qu'ils constataient à quel point j'étais tourmenté.

Lutter contre des pensées de suicide

J'étais constamment envahi par des pensées de suicide. J'étais tellement déprimé et obsédé que je passais aussi beaucoup de temps assis sur le rebord de la fenêtre de ma chambre, les jambes dans le vide. Quand mon père me voyait ainsi, il me criait de rentrer. Je ressentais un tel besoin de me jeter par la fenêtre que mon corps tremblait violemment. Et je vivais au cinquième étage!

Ma maman et mon papa essayaient de m'élever du mieux qu'ils le pouvaient. Ils m'aimaient et me donnaient tout ce que de bons parents donnent à leur enfant unique. Mais j'étais tellement sauvage, confus et déséquilibré que c'était à peine si j'étais encore sain d'esprit. Même lorsque je marchais dans les rues, une force semblait toujours essayer de m'amener à me jeter devant les voitures qui passaient.

J'étais submergé de pensées de mort, et je n'avais pas encore atteint l'adolescence! Je n'avais aucune idée de ce que je pouvais faire, mes parents non plus. Ils m'avaient élevé dans la foi juive, mais ils ne savaient rien de Jésus, le Messie d'Israël. Beaucoup des choses qui me sont arrivées risquent de choquer certaines personnes. Mais pour le Seigneur, ce n'était pas étonnant. A l'époque de Jésus, quand il marchait parmi les hommes, il était commun de trouver des enfants maltraités et possédés par des esprits mauvais (voir Marc 7:24-30 et Marc 9:17-29).

En fait, je crois qu'il y a encore aujourd'hui des cas d'enfants possédés. Mais la psychologie moderne essaie d'écarter ces enfants perturbés et d'attribuer leurs problèmes à des dommages physiques au cerveau, à l'hyperactivité, à des problèmes familiaux ou sociaux, ou à quelque élément dans l'environnement de l'enfant. Quelle honte que les vrais coupables, les démons, réussissent à s'en tirer sans être reconnus. Aujourd'hui, malheureusement, on étiquette les problèmes spirituels comme “problèmes psychologiques” ou “problèmes de discipline”.

Il y a cependant eu quelques périodes de ma vie pendant lesquelles j'ai trouvé un certain équilibre. J'ai réussi à terminer ma scolarité, même si, la plupart du temps, j'étais un voyou avec des tas de problèmes. J'ai aussi passé trois ans à l'armée et j'ai été libéré avec les honneurs en 1974. Mais même pendant mon service, j'avais de la peine à faire face.

“La force” continuait à me pousser

En 1975, j'étais très engagé dans la sorcellerie et l'occultisme. Quand j'y repense, il m'est difficile de même commencer à expliquer comment je m'y suis trouvé plongé. J'ai l'impression qu'un jour, tout s'est mis en place comme par magie. Des livres de sorcellerie paraissaient surgir tout autour de moi. Partout où je me tournais, il me semblait que des signes ou des symboles me dirigeaient vers Satan. C'était comme si une grande puissance était à ma recherche.

Je n'avais pas de paix. Je sentais une force puissante qui me poussait. Je ne savais pas comment la combattre et, pour être honnête, je n'essayais même pas. Pourquoi? Parce que j'étais convaincu que telle était ma destinée. Quelque chose de satanique était entré dans mon esprit. Peu à peu, j'étais dupé. Des choses qui, à l'évidence, étaient fausses et mauvaises ne semblaient plus l'être. J'étais en train de devenir un criminel, et cela m'était devenu égal.

Cela peut paraître difficile à comprendre pour celui qui n'a jamais été impliqué dans l'occultisme. Mais ceux qui, comme moi, ont vécu ces choses et ont senti “la force” savent parfaitement de quoi je parle. Aujourd'hui, je suis convaincu que, à l'époque, il n'aurait pas été possible de résister à la puissance qui me guidait – tout au moins sans Jésus. Comme je n'avais pas de relation avec le Seigneur, je n'avais pas de défense contre le Diable.

Enseveli derrière les barreaux d'une prison

Dans la Bible, Jésus dit, en parlant de Satan: “Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond; car il est menteur et le père du mensonge” (Jean 8:44). En tout cas, il m'a certainement menti! Et parce que je l'ai écouté, j'ai abouti en prison pour le reste de ma vie.

Quand je suis entré pour la première fois dans le système carcéral, j'ai été placé dans une cellule d'isolement. Puis, j'ai été envoyé dans un hôpital psychiatrique, parce que j'étais considéré comme irresponsable criminellement. Ensuite, j'ai été placé dans les prisons de Attica et de Clinton. Finalement, j'ai abouti là où je suis maintenant, à la Sullivan Correctional Facility (Centre correctionnel Sullivan). Comme c'est le cas pour beaucoup de prisonniers, la vie en prison a été une lutte difficile pour moi. J'ai eu ma part de problèmes, querelles et bagarres. Une fois, j'ai même failli mourir lorsqu'un détenu m'a coupé la gorge. Pourtant, au travers de tout cela, Dieu posait ses mains pleines d'amour sur moi.

Une vie nouvelle commence en prison

Dix ans après ma condamnation, alors que je vivais sans espoir, un autre prisonnier a commencé à me parler de l'amour de Christ pour tous les hommes, quoi qu'ils aient fait de mal. Il disait que Jésus-Christ était prêt à pardonner tout individu qui reconnaîtrait devant Lui le mal qu'il avait fait, qui serait prêt à se détourner de ces mauvaises choses et qui placerait toute sa confiance en Lui. Cela paraissait tellement simple, mais tout était si confus dans mon esprit.

Pourtant, en 1987, j'ai bel et bien accepté Jésus-Christ comme mon Seigneur et Sauveur. Tard dans la nuit, dans ma cellule sombre, j'ai ressenti le besoin de me mettre à genoux et de vider mon cœur devant Dieu. J'ai demandé à Christ de pardonner tous mes péchés. J'étais écœuré et fatigué de la vie que je menais. J'en avais assez d'être mauvais. Je me suis mis à genoux à côté de ma couchette. J'étais désespéré et j'ai commencé à pleurer. Je n'avais plus pleuré depuis le décès de ma mère, vingt ans auparavant. Puis, lorsque j'ai eu fini de parler à Dieu, je me suis levé. Mon esprit était comme inondé d'un sentiment de paix. Dès cet instant, j'ai su que Jésus-Christ m'avait entendu. Dans mon cœur, j'ai senti que j'étais pardonné et que j'étais maintenant libre. Les démons qui m'avaient tourmenté pendant si longtemps étaient partis.

Aujourd'hui, je m'occupe d'études bibliques et j'apporte des paroles d'encouragement pendant les rencontres qui se tiennent dans notre chapelle. De plus, j'ai l'autorisation de travailler avec les hommes que les responsables de la prison ont étiqueté comme étant “perturbés mentalement” ou “fonctionnant anormalement”. J'ai pu conseiller spirituellement ces personnes souffrant de graves problèmes et les aider dans certains de leurs besoins spirituels.

En 1993, j'ai aussi pu participer à un programme de télévision national, Inside Edition (Edition interne), pendant lequel j'ai partagé avec des millions de téléspectateurs mon ancien engagement dans le satanisme et ma foi actuelle en Christ. Le Seigneur m'a même permis une petite action missionnaire en Afrique, en Russie et en Israël par l'envoi de Bibles et de littérature chrétienne à des églises dans le besoin. Ma plus grande joie est de servir Dieu.

Vous aussi, vous pouvez trouver de l'aide

Un de mes passages préférés de la Bible se situe dans Romains 10:13. Il y est dit: “Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.” Il est clair que Dieu ne fait pas de favoritisme. Il ne rejette personne; au contraire, il accueille tous ceux qui font appel à lui.

Maintenant, je sais que Dieu est un Dieu de miséricorde, désireux de pardonner. Il est capable de restaurer et de guérir parfaitement nos vies brisées et pleines de souffrances. J'ai découvert dans la Bible que Jésus-Christ est mort pour nos péchés. Il n'est pas seulement mort – bien que lui-même ait été sans péché –, mais il est aussi ressuscité des morts. Actuellement, Jésus est assis à la droite de Dieu, comme un grand prêtre. Il m'a aidé. Il souhaite vous aider. Il s'intéresse réellement à chacun.

Jésus est la réponse!

Je m'étais engagé dans l'occultisme et je m'y suis brûlé. Je suis devenu un tueur cruel et j'ai gaspillé les meilleures années de ma vie. Maintenant, j'ai découvert que Jésus-Christ est ma réponse. Il est mon seul espoir. Il a brisé les chaînes de confusion mentale et de dépression qui me liaient. Aujourd'hui, j'ai placé ma vie entre ses mains. Il y a vingt ans, dans les bois sombres, j'ai levé ma bible satanique et j'ai fait appel au diable. Il m'a répondu... par des mensonges. Il m'a donné le pouvoir que je souhaitais obtenir. Pourtant, cela m'a presque coûté la vie. Cela a coûté la vie à six innocents. Si seulement j'avais connu Jésus-Christ bien avant que tout cela se soit produit – cela ne serait jamais arrivé!

Que Dieu vous bénisse!

David Berkowitz - Le fils de l'espérance - Mars 1997

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