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Il y a un futur pour les "No Future"!

En 1977, j’avais 11 ans et plein de respect pour mon frère qui était punk. Toute ma culture et mon identité trouvaient leur source dans cette période. J’aimais les punks et, pour moi, je savais que je ne pouvais pas être autre chose qu’un punk. Quand tout le monde écoutait du hard rock à l’école, moi je vivais déjà pour être différent, être un punk, mais j’étais encore un peu jeune.

Ma grande période punk était en fait la seconde vague du mouvement, celle du punk alternatif en France à partir de 1983. Chaque jour était une opportunité de se croire un peu plus libre. On n’était pas des ultraviolents, juste de quoi se défendre, même si je regrette quelques sales coups de rat que nous avons faits.
Notre Q. G. était notre bistrot, jusqu’à ce que l’on se fasse virer pour passer à un autre bistrot. Le vol, la bière, toutes sortes de drogues et concerts punk étaient notre pain quotidien!
«Vivre libre ou mourir» était exactement notre leitmotiv! Personne ne pouvait nous dicter notre façon de vivre ou de faire.
Je n’étais pas un «punk à chien», comme on peut souvent les voir faisant la manche, mais plutôt «un punk dans l’âme» et jusqu’au bout de mes os. Toute ma culture en était issue; je n’ai pas toujours porté la crête, mais mon sang en portait la couleur. Ma bande, mon Q. G., était ma famille, et c’était le seul endroit où je me sentais réellement bien.
Malgré tout, au fond de moi, je ressentais toujours ce manque d’amour; je n’arrivais pas à le faire disparaître totalement. Ce vide me persécutait, car je ne pouvais pas y faire face. Un jour, alors que j’étais au plus mal, dans mon pire état de punk (comme un punk en hiver), avec mon seul rat blanc comme ami, ma sœur aînée qui s’était convertie quelques années auparavant s’est approchée de moi et m’a simplement dit: «Jésus est le seul qui peut changer ta vie!»
Cette même phrase envahissait continuellement mes pensées et, neuf ans plus tard, alors que je tombais doucement mais sûrement dans la dépendance de la poudre avec tous ses travers, j’ai crié à ce Dieu inconnu qui a changé ma vie radicalement.
La seule chose que je ne voulais pas, c’était de suivre une religion; mais je désirais une vraie relation avec mon Père céleste. Cette relation, c’est ma liberté et je préférerais mourir plutôt que de la perdre!
Dieu a dû me déraciner radicalement afin que je puisse grandir en lui et le découvrir. Pour cela, il a utilisé une école de disciple de JEM, où je suis resté les dix ans suivants.
Aujourd’hui, je peux dire avec conviction qu’il y a vraiment un futur pour les «no future». Dieu a restauré mon identité, m’a redonné goût à la vie, le désir de la poursuivre jusqu’au bout et surtout de le servir à fond. J’ai découvert combien le piège de la religion est réellement vivant, mais ce leitmotiv que j’avais dans mes années punk ne m’a pas lâché pour autant: vivre libre ou mourir. Jésus l’a fait pour nous!
«Il y a un futur pour les No Future! Jesus’s not dead!»

François

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