Les temps de la fin: à quoi s’attendre?

Nous entendons souvent dire que nous vivons dans les derniers temps, et c’est probablement vrai! Encore faut-il savoir ce que nous entendons par là. Quand nous parlons des «temps» de Dieu, ce n’est pas la même échelle que la nôtre; dix ou vingt ans sont déjà longs pour nous, humains, alors que pour Dieu c’est comme un jour qui passe.

Personnellement, je ne pense pas que Jésus reviendra avant quelques décennies; pourquoi stopperait-il les mouvements de réveil qui font quelque 25 millions de nouveaux convertis chaque année (c’est une estimation, ça pourrait même être davantage), alors qu’il veut que tous les hommes soient sauvés (2 Pierre 3:9)? De toute façon, nous n’avons pas encore terminé notre tâche. L’Evangile du royaume doit être prêché dans le monde entier avant que la fin arrive (Matthieu 24:14).

En même temps, cela m’étonnerait que cela dure encore des siècles; les choses vont tellement vite, les technologies sont en place, ou en voie de l’être, pour réaliser nombre de prophéties (communication mondiale rapide et très performante par l’internet, la radio et la télévision, systèmes de surveillance de plus en plus omniprésents, globalisation, puces électroniques, passeports biométriques, etc.). Quand l’antéchrist arrivera au pouvoir, il aura besoin de toutes ces technologies qu’il utilisera pour surveiller et contrôler les individus, les mouvements et les nations.

A quoi s’attendre?

Jésus nous l’a prédit! Il a décrit les événements qui précéderont son retour dans Matthieu 24:3-51. En voici un résumé:

•  Il y aura beaucoup de séductions, de faux Christ et de faux prophètes (répété trois fois).
• Il y aura des guerres et des bruits de guerres.
• Il y aura par endroits des famines et des tremblements de terre.

 Dans le verset 8, Jésus utilise une image qui nous donne une idée générale assez précise de ces temps, celle des douleurs de l’accouchement. Tout comme une naissance est un événement heureux, le règne de Jésus sur l’humanité le sera aussi! Mais il sera précédé par un temps relativement court de douleurs et de jugements (sept ans, qui correspondent aux dix à vingt heures de travail (contractions) avant la venue au monde du bébé). Dans les semaines qui précèdent ce vrai travail, des petites contractions annoncent que la naissance n’est plus très loin; de même, des catastrophes diverses, qui augmentent en intensité et en fréquence, nous avertissent que le temps des douleurs approche.

• On persécutera et on haïra les chrétiens partout dans le monde (attention: risque de trahison et de chute).
• Le mal progressera et l’amour diminuera (nécessité de veiller et de persévérer jusqu’à la fin pour être sauvé).
• L’Evangile doit être prêché dans le monde entier (verset 14).
• L’abomination de la désolation (Daniel 9:27) se réalisera une deuxième fois, ce qui implique probablement la reconstruction du temple (2 Thessaloniciens 2:3-4).
• Israël devra fuir dans les montagnes à cause d’une grande tribulation (aussi Apocalypse 12:13-16).
• Il y aura des phénomènes cosmiques (verset 29).
• Le signe du Fils de l’homme apparaîtra dans le ciel et la trompette retentira…
• … ce qui annonce le retour glorieux et en puissance de Jésus avec ses élus.

Puis, dans le verset 32, Jésus revient au présent pour nous exhorter à:

• Reconnaitre la saison que nous vivons (parabole du figuier), mais sans chercher à connaître le jour et l’heure.
• Veiller et se tenir prêt.
• Etre fidèle et à faire ce que le Maître nous demande (parabole du serviteur).

Nous pouvons comprendre que les premiers événements décrits dans ce chapitre se mettront progressivement en place et que cela peut prendre du temps (je pense que nous sommes dans cette période-là, des petites contractions qui précèdent le vrai travail, c’est-à-dire dans les décennies qui précèdent les sept dernières années avant le retour de Jésus. Nous pouvons voir dans des événements comme le 11 septembre, les 26 décembre avec l’ouragan Lothar, le tremblement de terre en Iran et le tsunami ou la crise financière actuelle, des «petites» contractions). Quand nous entrerons dans les sept dernières années, les choses iront vite; c’est le vrai sens du mot «bientôt» quand Jésus dit: «Je viens bientôt» (il serait plus juste de traduire «rapidement»); cela veut dire que, quand le temps sera là, les choses se précipiteront, elles iront vite.

C’est surtout dans l’Apocalypse que nous trouvons des détails de ce qui arrivera durant ces sept années; ce livre nous présente d’abord Jésus et nous donne des encouragements et des avertissements au travers des lettres aux sept églises; puis il parle de trois séries de sept jugements: les sept sceaux, les sept trompettes et les sept coupes. Ce sont des tueries et des guerres, des famines, des maladies et des tourments, des catastrophes naturelles (tremblements de terre), écologiques (verdure brûlée, mers et eaux contaminées) et surnaturelles (grêlons de trente-quatre kilos, eau changée en sang,), des phénomènes cosmiques (chute de météorites, soleil obscurci ou brûlant, lune rouge), etc.

L’avènement de l’antéchrist intervient durant ce temps. Cet homme affermira son pouvoir durant les premières années en organisant sa domination sur la terre entière (probablement dans dix régions (dix cornes et diadèmes); Apocalypse 13:1-8 où il est présenté comme la bête) et sévira contre tous ceux qui ne se soumettent pas à ses lois durant les trois dernières années et demi. L’un de ses décrets est précisé dans Apocalypse 13:11-18; tous les hommes devront se prosterner devant lui et se soumettre à ses ordres, sous peine de mort, et le montrer en acceptant une marque sur le front ou sur la main droite, sans laquelle nul ne pourra acheter ni vendre quoi que ce soit (aujourd’hui, nous pouvons imaginer cette marque sous la forme de l’injection d’une puce avec un certain nombre de données informatisées). Cette marque contiendra le nom de la bête, l’antéchrist, ou le chiffre de son nom, soit six cent soixante-six.

Ce nombre six cent soixante-six a fait couler beaucoup d’encre et nécessite quelques explications. En hébreu et en grec, ce sont les lettres qui sont aussi les chiffres, autrement dit chaque lettre a une valeur numérique. Quand la Bible parle donc du chiffre de son nom, il s’agit de l’adition de la valeur numérique des lettres de son nom. Au cours de l’histoire, des gens ont fait toutes sortes de savants calculs pour identifier la bête avec divers personnages comme l’empereur romain Néron ou plus récemment Hitler… spéculations qui se sont avérées fausses. Nous pourrions faire toutes sortes d’échafaudages, mais ces hypothèses sont gratuites! Ce genre de prophéties est formulé de telle manière qu’il est impossible de prédire ce nom à l’avance; elles nous serviront à reconnaître sur le moment les personnes et les événements.

Ceux qui refuseront cette marque (les chrétiens, les juifs, peut-être des musulmans et quelques autres idéalistes) ne pourront plus commercer et seront mis à mort. Il y aura là des martyrs par dizaines de milliers, peut-être par millions. C’est ce que Daniel 7 et Apocalypse 13 annoncent: «Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre» durant quarante-deux mois.

Harmaguédon est un autre mot associé aux temps de la fin. Il s’agit de la dernière bataille avant le retour de Jésus, qui rassemblera les armées du monde entier contre Israël et contre Jérusalem dans la vallée de Megiddo (et probablement dans tout le territoire d’Israël et les alentours (Apocalypse 16:12-16). L’issue de cette bataille est décrite trois chapitres plus loin (Apocalypse19:11-21); elle se terminera avec le retour de Jésus et l’anéantissement de cette immense armée. C’est probablement aussi d’Harmaguédon que nous Zacharie 12, avec comme épilogue l’annonce prophétique d’Israël qui se tourne vers Jésus et le reconnaît enfin comme Messie.

Et l’enlèvement, me direz-vous? Je vais en dire quelques mots… mais je ne peux pas vous en dire plus que ce que la Parole en dit, et elle en parle très peu! Le seul texte qui soit vraiment clair est 1 Thessaloniciens 4:13-18. Il y en a peut-être quelques autres qui y font allusion, mais c’est alors une question d’interprétation. En particulier, il n’y a pas d’indications claires sur la chronologie de cet événement par rapport aux autres. Autrement dit, nous pouvons croire à l’enlèvement, puisque Paul l’enseigne d’après une parole du Seigneur, mais nous ne pouvons pas dire quand il aura lieu. Ce sera très probablement durant les sept dernières années avant le retour de Jésus, mais nous ne savons pas si ce sera au début, au milieu ou à la fin! Dieu n’a pas jugé utile de nous le révéler et nous serions avisés de ne pas l’inventer! L’implication est que nous soyons prêts pour chacun de ces scénarios; si nous sommes enlevés au début, tant mieux, mais sachons qu’il est possible que nous devions souffrir et mourir pour Christ (cela a d’ailleurs toujours été le cas dans l’histoire de l’Eglise, à n’importe quelle époque). Le danger d’enseigner l’enlèvement avant la grande tribulation est de nous reposer sur nos lauriers et d’être désemparés au point de perdre la foi le moment venu, si cela ne se passe pas ainsi.

Personnellement, j’espère de tout mon cœur que, suite à la disparition soudaine de millions de personnes, cela produira un grand réveil parmi ceux qui resteront; la Bible ne précise cependant pas si le temps de la grâce sera encore d’actualité à ce moment-là ou pas. Ce qu’il y a de sûr, c’est que ceux qui se convertiraient après l’enlèvement seront presque tous martyrs. Mais c’est vraiment le moindre mal, si nous considérons que, sinon, ils passeraient l’éternité dans l’étang de feu et de soufre.

La question que tout cela suscite est évidente: Es-tu prêt?

Si Jésus enlevait son Eglise ce soir ou s’il revenait demain, où serais-tu? Parmi ceux qui sont à la fête ou parmi ceux qui se lamentent?

Ce n’est pas une question à dix balles, mais une question d’éternité! Si tu n’es pas sûr de ta réponse, prends du temps pour savoir où tu en es avec Dieu (et, si ce n’est pas clair, demande à Dieu de mettre une conviction dans ton cœur).

Pour terminer cette pensée, qui nous concerne tous: Nous devrions vivre comme si Jésus revenait ce soir et agir comme s’il ne revenait pas avant un siècle!

Anne Kreis