Vraie et fausse adoration dans la musique
La musique est un outil puissant pour louer et adorer. Elle est l’un des langages de l’âme et de l’esprit, probablement le plus universel, le plus utilisé et le plus populaire. De tout temps et dans toutes les cultures, elle rythme la vie avec des chansons spirituellement chargées (louange à Dieu, aux hommes ou au diable) ou neutres (moissons, fêtes, mariages, etc.).
Il n’est pas difficile de retrouver ces diverses formes dans la Bible et dans la culture contemporaine:
- Dans Genèse 4:21, nous voyons qu’un descendant de Caïn est l’ancêtre des musiciens (il s’agit probablement de musique populaire qui rythme la vie et les saisons).
- 1 Chroniques 23:5 nous apprend que David avait assigné quatre mille Lévites à plein temps pour la louange à l’Eternel; le chapitre 25 donne des indications sur leur organisation.
- Daniel 3 met en scène la convocation de toute l’élite du royaume babylonien pour inaugurer et adorer une statue d’or. Le texte insiste sur l’importance de la musique dans cette adoration détournée en énumérant à quatre reprises le jeu de toute une liste d’instruments de musique qui devait précéder la prosternation de la foule. Nous connaissons le refus des compagnons de Daniel et leur passage dans la fournaise ardente, dont l’épilogue a été tout à la gloire de Dieu.
Aujourd’hui, nous retrouvons ces trois formes principales avec les chansons populaires qui chantent la vie, l’amour, etc., la musique chrétienne (ou juive) de louange qui apporte son adoration à Dieu, et des musiques ou des chants qui donnent la gloire et l’honneur au diable, au mal ou qui adulent un homme. Il est intéressant de se souvenir qu’il y a quelques décennies, les chanteurs pop étaient appelés les idoles des jeunes ou des stars (des étoiles). Il suffit d’observer le comportement des fans dans bien des concerts pour être convaincu qu’il s’agit bien d’un phénomène d’adoration; les visages passionnés en témoignent, les évanouissements, parfois les jours d’attente devant les portes pour avoir les meilleures places ou les suicides qui suivent le décès d’une «idole».
Ce n’est pas tellement étonnant quand nous savons que Lucifer était probablement en charge de l’adoration au ciel avant sa chute. Nous trouvons des indices très précis dans les deux passages qui parlent de sa rébellion, Esaïe 14:11-17 et Ezéchiel 28:11-19; le verset 13b d’Ezéchiel nous apprend que des instruments de musique ont été préparés pour le jour où Lucifer a été créé. Entre les deux passages, les trois groupes d’instruments de musique sont cités en relation directe avec lui: les instruments à cordes, à vent et les percussions. Dieu a donc équipé Lucifer de dons artistiques et musicaux, ainsi que des outils nécessaires pour remplir son appel, celui de diriger toute la création dans l’adoration du seul vrai Dieu.
Ce n’est donc pas une surprise de le retrouver très actif dans ce domaine de la musique aujourd’hui! Beaucoup d’hommes et de femmes ont reçu de Dieu de magnifiques dons artistiques et musicaux dans le but de l’honorer et de lui rendre gloire; ces dons ont cependant été détournés de leur fin et utilisés pour le mal et, en fin de compte, pour honorer et adorer Satan. Certains concerts ou des festivals comme celui de Rio sont une démonstration de la mainmise de Satan sur ces «fêtes», avec les orgies sexuelles, les drogues et le déferlement de violences qui les caractérisent.
De même, une partie de la musique chrétienne est devenue mondaine, un certain nombre de musiciens se laissent aller à croire qu’ils sont les stars du firmament chrétien et font briller leur ego sur scène en laissant fort peu de place au Seigneur; ils ont été entraînés dans la séduction de l’orgueil, de l’auto-exaltation et de la vaine gloire personnelle.
Ce que Satan cherche à obtenir des hommes est précisément leur adoration, et il sait que la musique tient une grande part dans ce registre. La guerre entre le royaume de Dieu et celui des ténèbres est avant tout une guerre d’adoration. Notre louange, et aussi notre vie, nos choix ou nos paroles vont brûler sur un autel d’adoration et produire un parfum qui sera de bonne odeur soit pour Jésus, soit pour le diable. Ce que nous faisons de notre vie va déterminer la direction de notre adoration.
Anne Kreis