Toronto… nos préjugés et ses fruits!
Une réflexion sur la bénédiction de Toronto: les faits, les fruits, nos erreurs et nos préjugés...
Historique
John et Carol Arnott ont fondé l’église en 1988; plus tard elle a rejoint le mouvement Vineyard fondé par John Wimber. En janvier 1994, le réveil a débuté lors d’une visite de deux mois de Randy Clark (dont la vie venait d’être touchée par le ministère de Rodney Howard-Browne) et a continué après son départ. L’ADN de ce réveil était surtout un renouveau et une révélation de l’amour du Père. Certains leaders religieux ont critiqué l’église et le réveil en raison des enseignements et des manifestations qui s’y passaient. John Wimber a d’abord défendu ce réveil en disant que tout ce qu’on y observait (pleurer, rire, trembler et tomber dans l’Esprit) s’était déjà vu lors d’autres réveils autour du monde. Cependant l’église et Vineyard se sépareront en 1995. Dès lors, l’église est en partenariat avec le mouvement d’églises Harvest et se nommera Toronto Airport Christian Fellowship jusqu’en 2010, où elle prendra le nom de Catch the Fire Toronto pour refléter le feu que Dieu disperse dans d’autres églises autour du monde et les unifier. En 2006, les Arnott démissionnent de la charge de pasteurs senior pour développer le ministère de Catch the Fire.
Polémique
Ce qui fait polémique depuis le début du réveil tient aux manifestations observées. Après un moment de louange et un message, les responsables offrent la prière à tous ceux qui le souhaitent; les gens s’avancent et, lorsque le pasteur les touche et prie pour eux, la plupart des gens tombent en arrière ou ont d’autres manifestations. Certains se reposent dans la présence de Dieu quelques minutes ou quelques heures, recevant parfois des visions ou des paroles de Dieu, d’autres pleurent, tremblent, rient ou ressentent de l’ivresse, parlent en langues ou, plus rarement, font entendre des cris d’animaux.
Nous pouvons voir plusieurs choses dans ces manifestations: une action de Dieu (par exemple une guérison intérieure qui touche des émotions très fortes), le fort sentiment de sa présence, un besoin de délivrance, mais aussi plus humainement le besoin de «faire comme les autres» ou l’autosuggestion. Dans la pratique, toutes ces pistes sont une réalité.
En Europe, ce réveil a souvent été mal transmis et a suscité beaucoup de méfiance et de critiques dans les églises. Nous pensons que la principale erreur tient au fait qu’on a beaucoup focalisé sur les manifestations en les recherchant pour elles-mêmes… alors qu’elles ne sont pas l’essentiel! Nous avons recherché les dons et les émotions de la présence de Dieu au lieu de rechercher Dieu lui-même et de comprendre dans quels buts il désirait nous fortifier et nous équiper de la sorte. Nous pourrions dire que, souvent, nous avons joué avec ce que Dieu donnait au lieu de le saisir en vue de le servir plus efficacement et de toucher les perdus avec l’amour abondant qu’il déversait sur son peuple. Cet écueil était beaucoup moins présent à Toronto.
Nous pensons que nous avons besoin de nous repentir de ce mésusage ou du rejet de cette action de Dieu; nous avons besoin de l’accueillir avec plus de maturité en vue de l’avancement de son Royaume en Europe.
Evolution
Malgré les critiques, le mouvement Catch the Fire Toronto a continué fidèlement à recevoir ce que Dieu lui donnait, à être un lieu de renouveau pour de nombreux leaders autour du monde, à gérer sainement les aspects humains liés aux manifestations, à évangéliser et à voir beaucoup de perdus sauvés; il a grandi et essaimé dans plusieurs endroits de la ville, puis du monde. Nous pouvons dire que cette église est restée fidèle à son appel et qu’elle porte de beaux fruits.
Quels fruits vingt ans après?
Outre les fruits que ce mouvement d’églises porte en lui-même, il est intéressant de noter que de nombreux leaders, parfois en plein milieu d’un moment de crise, ont été fortement touchés dans leur ministère lors d’un séjour à Toronto. Ils y ont reçu des soins humains, une révélation de l’amour du Père, des directions et des guérisons divines; ils sont retournés là où Dieu les appelait et ce dernier a fait de grandes choses par eux. Nous pouvons citer le réveil de Pensacola en Floride en 1995, Heidi Baker et Iris Ministries au Mozambique, Bill et Beni Johnson et ce qui se passe à Bethel en Californie… et bien d’autres moins connus!
Alors nos préjugés… poubelle?
Plus d’infos sur http://www.catchthefire.com/
Anne Kreis