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L’idéologie du genre

Une sorte de dictature intellectuelle et universitaire de la pensée se met progressivement en place dans les milieux scolaires, sociaux et politiques, celle de la théorie du genre, avec des implications très concrètes et choquantes, en particulier dans l’éducation sexuelle scolaire. Cette théorie affirme que l’identité sexuelle se ramène à une construction sociale indépendante du donné biologique, c’est-à-dire du corps sexué.

Dans le courant de «l’intégration de la dimension du genre» (en anglais gender mainstreaming), le genre désigne le sexe social ou psychologique par opposition au sexe biologique. Du point de vue de cette théorie, le genre et l’identité/orientation sexuelle ne sont pas des données naturelles, mais socioculturelles. Or le déni de l’influence du biologique sur le comportement ne tient scientifiquement pas la route. Bien sûr, nous ne pouvons pas nier l’emprise des rôles sociaux dans le développement de l’enfant (c’est structurant pour lui). La réalité est que les deux influences, biologique et sociale, sont bien présentes.

En politique et dans les médias, la théorie des genres est généralement associée à la parité hommes/femmes, mais en fait c’est bien plus que cela; il s’agit de la négation de la différence sexuelle (qui ne serait qu’un construit socioculturel, vu comme quelque chose de négatif et d’intolérable) et de la mise sur pied d’égalité de toutes les orientations sexuelles (hétéro-, homo-, bi-, inter- et transsexuel). Dans cette pensée, il y a rupture et indépendance entre le sexe biologique et le genre et l’orientation sexuelle. On exprime ainsi que les hommes et les femmes ne sont pas des groupes homogènes, mais que chacun doit choisir son identité et donc son orientation sexuelle. On parle du dépassement de la construction sexuelle bipolaire (deux catégories distinctes: hommes et femmes), de la déconstruction des évidences de l’hétérosexualité et de l’hétéroparentalité; il n’y a plus de limites, de normalité, chacun vit ce qu’il veut, comme il veut, quand il veut, passant d’une orientation à l’autre au gré de ses envies.

Un bouleversement complet du regard porté depuis des millénaires sur la sexualité, le mariage et la famille

Idéologie du genrePour la très grande majorité des gens de toute culture, c’est une évidence que l’identité sexuelle d’une personne est celle de son corps biologique, même si de tout temps des déviances, le plus souvent marginales, étaient constatées et connues. La définition du mariage comme une alliance entre un homme et une femme coulait de source et s’imposait à tous comme une évidence incontestable. Ce n’est plus le cas aujourd’hui; il devient nécessaire de préciser ce que nous entendons par mariage (un contrat entre deux partenaires de même sexe ou de sexe opposé, voire entre trois personnes ou plus). Or jusqu’ici le mariage et la famille, bien que du registre privé, étaient protégés et privilégiés par la Constitution et les lois pour la seule raison qu’ils constituaient le fondement de la société et en garantissaient la stabilité et le renouvellement par les nouvelles générations. C’est l’unique justification de ces privilèges touchant la sphère privée.

En 1999 cependant, le gouvernement fédéral suisse a décidé que «l’intégration de la dimension du genre doit être prise en compte dans toutes les politiques, programmes et projets, dans toutes les activités gouvernementales et non gouvernementales». Dès lors les universités enseignent cette théorie, des manuels de formulations sexuellement neutres sont publiés (une Bible allemande a même été éditée en «langue équitable»), on veille à la parité hommes/femmes dans toutes les sphères du travail et de la vie, au libre accès à la contraception et à l’avortement et on tente d’imposer l’éducation sexuelle (très orientée «genre» bien sûr) dès l’école maternelle.

Une mise en condition insidieuse dès la maternelle

Parmi les effets très concrets de cette idéologie dans notre quotidien, celui qui fait le plus froid dans le dos est sans conteste le formatage de nos enfants par les nouveaux programmes scolaires dans une école qui évolue à grande vitesse. Exemple tiré d’un site français: L’Education nationale propose essentiellement la lecture d’histoires qui laissent aux enfants l’impression que les choses sont différentes de leurs apparences (par exemple un cochon qui fait peur au loup) et qu’ils peuvent, par leur imagination, transformer la réalité de leur monde. Non mais… cela ne préparerait-il pas nos chères têtes blondes à gober la théorie du genre sans en avoir jamais entendu parlé? Les choses sont entendues puisque, alors que l’attention était captée par le dossier du mariage homosexuel, le Parlement a discrètement adopté un amendement à la loi sur l’éducation qui stipule que «l’éducation à l’égalité de genre» est une mission à part entière de l’école élémentaire. De fait donc, l’idéologie des genres sera obligatoirement enseignée dès six ans en France. Plus d’infos sur http://fr.novopress.info/136337/lideologie-du-genre-un-phenomene-qui-nous-est-tombe-du-ciel.

Autre exemple, suisse cette fois, d’un manuel de pédagogie sexuelle, le Grundlagenkonzept Sexualpädagogik in der Schule (GSS). Quelques extraits: «La sexualité est considérée comme une énergie de vie avec des phases différentes […] qui ne doivent pas être représentées par un stéréotype d’un homme avec une femme, mais inclure des formes diverses: l’homo-, l’hétéro-, la bi-, voire la transsexualité.» (GSS, éd. 2008, p. 12) «L’objectif est que l’enfant découvre diverses orientations sexuelles.» (GSS, p. 14) «Chaque être humain doit librement choisir son orientation sexuelle.» (GSS, p. 15) A quatre ans l’enfant doit découvrir le plaisir par son sexe, à cinq ans il peut entrer dans des jeux de rôle de type papa-maman ou deux papas/deux mamans, à douze ans, il peut choisir son identité sexuelle. «La nouvelle éducation sexuelle doit s’intégrer dans la mise en place du plan Harmos et être incluse dans les cours de base obligatoires.» (GSS, p. 40)

Autres ressources intéressantes sur le sujet

Vidéo: L’idéologie du genre mise en pièces

Un documentaire publié en mai 2013, réalisé par un journaliste norvégien auprès de spécialistes des deux camps, a porté un coup fatal à l’idéologie du genre en Norvège; le gouvernement a suspendu ses subventions aux partisans de cette idéologie à la suite de sa diffusion. Les découvertes de Simon-Baron Cohen invalident totalement l’idée que le conditionnement culturel seul est à l’origine des orientations de genre. La production de testostérone chez les petits garçons, plus importante que celle des filles, développe chez eux, dès les premiers jours de vie, un rapport au monde différent de celui des petites filles.
Ce documentaire est à faire circuler à l’heure où cette idéologie est introduite dans les programmes scolaires de nombreux pays. Pour voir ce documentaire (39’): http://www.eschaton.ch/website/2013/lideologie-du-genre-mise-en-pieces/.

Une excellente interview de quatre spécialistes… en voici quelques extraits:

  • «La théorie du genre n’est ni unique ni monolithique. Elle est plurielle et l’est de plus en plus puisque des tensions et des dissensions font rage entre ceux et celles qui s’y réfèrent…» Eric Verdier
  • «La théorie du genre n’existe pas comme telle, mais la notion de genre est utilisée depuis environ soixante ans dans des perspectives différentes; certaines sont légitimes, d’autres sont clairement idéologiques. Dans sa version idéologique, celle qui est mise en œuvre dans les programmes scolaires, il s’agit de gommer au maximum les différences entre hommes et femmes. Le présupposé est que la différence est forcément inégalitaire. Les programmes sont donc animés d’une volonté farouche que l’homme et la femme soient interchangeables. Cela a pour conséquence, entre autres choses, d’obscurcir la complémentarité possible entre homme et femme, notamment dans la procréation et l’éducation. […]» Thibaud Collin
  • «La théorie du genre est sans aucun fondement scientifique; il n’existe, à ma connaissance, aucune étude relevant des sciences exactes, publiée dans une revue scientifique crédible, qui attesterait que le sexe masculin et le sexe féminin sont des réalités exclusivement sociales. Selon la science, le sexe est biologiquement masculin ou féminin. Au-delà, les variations culturelles sont infinies. Mais la base, le substrat, est biologique.» Drieu Godefridi
  • «Si des études de genre existent depuis les années 1970, la théorie du genre ne se structure que sous la plume de Judith Butler, qui publie en 1990 Trouble dans le genre. Il faut lire cet ouvrage, même s’il est ardu, pour mesurer ce que sont les objectifs réels et ultimes de la théorie du genre. Elle n’est en effet pas une théorie gratuite, développée par de doux rêveurs […]. C’est une théorie révolutionnaire qui vise à conformer le monde à son projet: la négation de la différence sexuelle et la disqualification de l’hétérosexualité comme un modèle sexuel parmi une multitude d'autres modèles possibles.» Drieu Godefridi
  • «J’ai très peur que les partisans du genre soient des défenseurs d’une société d’indifférenciation sexuelle. Nous passerions d’une société qui défend une juste égalité à une société d’uniformité, d’indifférenciation et donc de confusion. Il est à craindre que les enfants nés dans cette société aient beaucoup de mal à se construire. La différence homme/femme est structurante pour l’enfant. Avoir un père et une mère, une filiation claire lui permet de se construire, de s’intégrer à une histoire familiale. […]» Charles Vaugirard

Interview complète sur http://www.atlantico.fr/decryptage/theorie-genre-intentions-genereuses-et-effets-secondaires-dangereux-voit-on-assez-que-ideologie-qui-tend-mariage-homosexuel-aucu-702773.html.

Anne Kreis
Sources:
‒    Futur.ch, magazine 1-2/2012
‒    Impulsion, magazine de l’UDF de mai 2013
‒    Diverses sources internet citées dans le texte

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