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Delirious? lance une mission!

Interview de Darren Philip

A l’époque où le groupe musical Oasis faisait vibrer l’Angleterre avec des chants comme Live Forever, un groupe nommé Delirious? chantait une autre sorte d’éternité. I could sing Your Love Forever était et reste un chant si intime et émotionnel qu’il est très surprenant que des gens le chantent en public. Mais, avant même que le chant, dans son double album Cutting Edge, n’arrive en Amérique, des multitudes de croyants respectables admettaient avoir envie de danser. C’était de la folie, ils le savaient. Dix ans durant, Martin Smith a su écrire avec talent des paroles et des mélodies qui finissent sur les lèvres de millions de personnes. Son groupe publie son huitième album, The Mission Bell, et, pour Martin Smith, il n’y a aucun doute: «Cet enregistrement va ouvrir de grandes portes. Je pense qu’il va faire un record.» Martin Smith est en train de lever une armée. Faites-en partie!

Darren Philip: Que devrions-nous savoir sur The Mission Bell?

Martin Smith: Il s’appelle The Mission Bell parce que son thème est sans aucun doute les missions. Nous croyons que, en tant que groupe, nous sommes en mission. Nous sommes enthousiastes par rapport à ce que Dieu fait dans le monde. Je pense que cet enregistrement essaie de montrer à chacun ce chemin et l’incite à regarder vers l’extérieur.

D.P.: Dans All this Time, vous chantez: «Ainsi, comment puis-je servir Dieu et la richesse? Je peux lever une armée, mais je ne peux pas me contrôler.» Pourriez-vous nous dire ce que cela signifie?

M.S.: [Rire] Je pense qu’en réalité nous essayons juste d’inciter à la réflexion. Je dirais que la majeure partie du chant est autobiographique. Nous lançons des paroles qui disent: «Ecoute, la vraie vie, c’est la vie réelle et quelquefois nous rencontrons des situations qui nous éprouvent. Tu ne voudras jamais laisser tomber Dieu. Mais nous habitons un monde dans lequel certaines pressions sont très fortes.» Le paradoxe est que, dans ma propre humanité et celle du groupe, nous luttons jour après jour avec des choses dans ce sens, certaines petites et d’autres grandes. C’est tout simplement la vie.

D.P.: Vous faites référence à des événements et des situations dans le monde dans un autre chant, Notre Dieu règne, avec les paroles: «Cent millions de visages regardant le ciel, se demandant si jamais le sida nous épargnera.»

M.S.: Je venais d’avoir une conversation avec un ami, Matt Redman, où nous parlions initialement d’avortement. Allons-nous regarder des années en arrière et dire que cela était au même niveau que l’holocauste, que nous avons fait ces choses horribles à tous ces bébés à naître? C’était une conversation; la chanson n’est donc pas un jugement. Elle dit juste: «Bien, accrochez-vous, nous avons une église ici. Que faisons-nous de tout cela? Avons-nous perdu le fil?» Alors paradoxalement Dieu dit: «Je suis souverain au ciel et sur la terre.»

Pour une raison ou une autre, nous, chrétiens, avons pourtant lâché du lest sur certaines de ces questions. Le moment est propice pour en parler. Ce chant reflète probablement les conversations privées de beaucoup de gens à travers le monde, du style: «Je suis un croyant. Quelle différence est-ce que je fais dans ce monde si tordu?» «Je voudrais suivre, mais que signifie vivre dans ce monde et garder toute chose propre?» (de Now is the Time) Je pense que ce sont des questions authentiques que nous nous posons tous à nous-mêmes. Oui, nous aimons Dieu et nous savons qu’il est le Roi des rois, mais notre christianisme est-il effectif? Ce sont des questions puissantes, n’est-ce pas?

D.P.: Parlez-nous de ce que vous faites avec Hope HIV, organisation destinée à pourvoir aux besoins des enfants orphelins du sida en Afrique subsaharienne.

M.S.: Nous collaborons avec Hope HIV depuis cinq ans et sommes particulièrement impliqués dans un orphelinat en Afrique du Sud, la Maison Zodwa. Nous sommes sur le point d’aller à Durban pour organiser une fête pour ces gosses. Bien sûr, nous n’avons pas le temps de gérer un orphelinat; bien des gens là-bas le font mieux que nous. Mais, à notre manière, nous essayons de servir cette cause.

D.P.: Vous devez être très occupés. Vous avez même enregistré un album en public avec l’église Hillsong en Australie.

M.S.: C’est une chose que de continuer à taper sur sa batterie, mais je crois que nous sommes à une étape de vie où il s’agit davantage de voir ce que Dieu bénit, d’essayer de suivre et de servir cela.

D.P.: Y a-t-il quelque chose que cette génération de chrétiens devrait savoir?

M.S.: Je voudrais leur dire, et me dire avec la même force, que le temps est arrivé pour nous de rayonner. Il est temps pour nous de réellement croire ce que nous croyons. Car, si nous y croyons, cela pourrait vraiment changer radicalement non seulement le monde, mais aussi nos écoles, nos universités, nos églises ou les centres commerciaux que nous fréquentons. Il est temps d’évaluer sérieusement ce que signifie le fait de croire en Dieu, de jeter notre filet et de suivre Jésus. Je crois que ce temps est primordial.  

Source: d'après le magazine Relevant N° 18, janvier 2006.

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