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Sondage: Je vis dans un monde de fous…?

Manque de repères, de valeurs, culte de l’apparence… il n’est pas toujours facile de vivre dans ce monde de fous! Et les jeunes, alors, comment font-ils? Quelle vision ont-ils du monde autour d’eux? Pour répondre à ces questions, Chaback est allé à la rencontre de quatre jeunes du canton de Neuchâtel.

1) Que penses-tu du monde dans lequel tu vis?

Céline: Beaucoup de choses plus ou moins bonnes... déjà qu’il court à sa perte avec toutes ces guerres, ces famines et cette technologie. Les gens se rendent compte que quelque chose ne va pas, mais ils ont peur, je pense, de sortir de leur petit confort et de s’exposer à des choses qu’ils ne connaissent pas, comme par exemple faire de l’humanitaire et des actions pour des associations. Sinon, il y a eu des améliorations par rapport à l’égalité des chances dans notre société, il n’y a (presque) plus de discriminations par rapport à l’origine sociale pour accéder à un poste élevé, tout le monde peut aller à l’université par exemple.

2) Si tu avais pu vivre à une autre époque, laquelle aurais-tu choisie et pourquoi?

Danny: Ouf ! bonne question. Toutes les époques m’intéresseraient pour voir comment les gens vivaient, quels étaient leurs problèmes de société. J’aimerais aussi voir la relation qu’ils avaient entre eux. Je dois dire que l’époque de mes arrière-grands-parents m’intéresse particulièrement. Mais je suis tout de même heureux de vivre en Suisse et au 21e siècle avec tout le confort qui va avec!

3) Qu’aimes-tu dans la société d’aujourd’hui?

Aline: En tant qu’Européenne, j’apprécie le fait de pouvoir voter et que le gouvernement explique et fait participer, dans une certaine mesure, les gens aux décisions et aux projets; j’aime pouvoir exprimer librement mes opinions, j’apprécie de sortir et de me déplacer facilement, j’aime pouvoir pratiquer des activités qui m’intéressent de manière facile… En fait, j’apprécie le fait que nos besoins élémentaires (logement, sanitaires, nourriture) soient facilement comblés, en tout cas pour la plupart, ce qui permet à la société de se tourner vers des buts moins vitaux, mais plutôt des projets permettant de créer des relations, de développer le sens artistique, etc.

4) Et qu’aimes-tu le moins?

Céline: Je n’aime pas l’attitude que les humains ont envers leurs semblables. On ne fait que regarder à l’apparence et on ne cherche pas à connaître quelqu’un par sa personnalité. Ça donne beaucoup de problèmes aux personnes différentes qui ne se sentent pas acceptées et qui ne le sont pas.

5) Comment imagines-tu la vie de tes enfants?

Jérémie: Avec une technologie de plus en plus rapide, je crains qu’ils ne s’émerveillent plus des détails simples comme un lever de soleil ou le vent dans les arbres. Cependant, leur savoir sera probablement plus étendu que le nôtre, donc j’espère qu’ils acquerront plus facilement du discernement.

6) Ressens-tu des pressions à l’école et dans ton entourage?

Danny: Personnellement, ça va. Dans mon travail, je n’ai pas de pression autre que celle de finir mon boulot dans les temps. Bien sûr, parfois c’est le stress. Mais ça reste une pression saine et j’en ai besoin pour être efficace. La principale pression que nous met la société est la réussite. Il faut absolument tout réussir pour avoir du succès. On doit être irréprochables dans son apparence, hyperrentables à son travail, être à la mode. C’est une honte que d’avoir raté quelque chose.

7) D’où viennent ces pressions?

Danny: C’est un peu simple de dire qu’elles viennent de la société. Pour mon cas, c’est avant tout un problème d’identité et de confiance en soi. Parce que, si je crois dans mon cœur que Dieu est mon Père et qu’il prend soin de moi, tout le reste n’est qu’accessoire.

8) Comment vois-tu les réseaux sociaux?

Céline: Comme je n’ai jamais eu de problèmes à cause d’eux, je les vois comme quelque chose de bien pour rester en contact avec les personnes lointaines. On dit que c’est une mauvaise chose parfois, mais c’est qu’il y a beaucoup de gens qui pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent et que ça sera sans conséquences.

9) A quoi es-tu prêt pour être accepté dans un groupe?

Aline: Pour être acceptée dans un groupe, je suis prête à bien plus que je ne voudrais jamais l’admettre! D’office, je dirais que je reste moi-même et que les gens n’ont qu’à m’accepter telle que je suis, mais dans le fond on sait bien que, pour mettre toutes les chances de son côté, on se montre sous son plus beau jour. Il m’est plus facile de dire ce que je ne serais pas prête à faire, soit mentir effrontément ou aller contre mon gré. J’aurais tendance en tout cas à ne pas exprimer spontanément mon opinion si celle-ci diverge de celle des autres; en effet, qui voudrait d’un nouveau pote n’argumentant que contre son opinion? Forcément, cela freine un peu.

10) T’arrive-t-il souvent de te comparer à d’autres?

Aline: Nous nous comparons et nous jugeons tous, tout le temps, car nous avons besoin de savoir si nous sommes «normaux» et nous nous référons donc à certaines personnes, selon nos goûts, notre envie de ressemblance et notre réelle personnalité; c’est inéluctable! J’estime donc que se comparer n’est pas un mal en soi, mais cela peut parfois mener à une baisse de moral si l’on se focalise sur ce que l’on aimerait être plutôt que sur notre potentiel réel. Dans ce sens-là, Dieu nous aide à comprendre que nous avons de la valeur et il restaure l’estime que l’on a de soi par son amour.

11) As-tu des craintes pour l’avenir du monde ou ton propre avenir?

Jérémie: Si on continue à exploiter le monde au-delà de ses capacités, on finira par le détruire totalement. Pour mon avenir, je l’ai remis entre les mains de Dieu et je lui fais confiance, donc aucune inquiétude à avoir.

12) Et des sujets d’espoir?

Danny: L’espoir que les humains prennent le temps de s’arrêter, qu’ils réalisent qu’ils ne sont pas là par hasard. Qu’ils vivent un peu moins pour eux-mêmes et leur porte-monnaie et un peu plus pour les autres. J’aimerais aussi voir l’Eglise s’unir et devenir la lumière du monde et le sel de la terre. C’est un peu angélique, mais si on arrêtait de se chercher des poux et si on se mettait ensemble pour accomplir ce que Dieu nous a demandé de faire, on serait tellement plus fort.

13) Encore quelque chose à dire aux lecteurs de Chaback?

Jérémie: Aie confiance en Dieu! Il a pour toi un plan bien plus grand et bien plus beau que celui que t’offre le monde.

Sondage réalisé par Yasmine Winz

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