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Dossier: Avortement... et après?

Besoin d’aimer

Les enfants nous surprennent et nous projettent vers l’avenir.

Aussi, ils nous consolent et portent nos espoirs.

Non planifiés, ils nous rendent hospitaliers.

Handicapés, ils nous gardent humbles et créatifs.

Conçus dans la violence ou la misère, ils nous veulent sages et solidaires.

Adoptés, ils nous élèvent en humanité.

Les enfants avortés nous manquent.

Poème de Michel Hermenjat

Statistiques et comparaisons mondiales

Selon l’OMS, soixante millions d’avortements ont lieu chaque année dans le monde, soit un toutes les deux secondes ou l’équivalent des victimes de la bombe atomique de Hiroshima, chaque jour.

Dans certains pays d’Europe de l’Est, jusqu’à 90% des femmes avortent, souvent à de multiples reprises. Dans ces endroits du monde, la chance qu’un enfant conçu échappe à l’avortement est de 10 à 20%; presque tous ces enfants ont au moins un frère ou une sœur avorté. En chine, toutes les grossesses, sauf une par femme (parfois deux), se terminent par un avortement. Aux Etats-Unis, 70% des femmes parvenues à l’âge de 45 ans ont avorté au moins une fois. Cela donne la proportion d’environ un avortement pour deux naissances en Amérique du Nord. Dans certaines grandes métropoles comme Washington D.C., la proportion atteint environ 50%, soit un avortement pour une naissance. Nous retrouvons cette proportion pour la ville de Genève.

La France compte désormais un avortement pour trois naissances et leur nombre ne cesse d’augmenter, + 14% ces cinq dernières années. Dans les cantons de Vaud et de Genève, ce rapport approche un avortement pour deux naissances. Dans tous ces pays, y compris la Suisse, l’avortement constitue désormais la première cause de mortalité.

Législations permissives, favorables ou obligatoires

Dans une bonne partie des pays occidentaux, l’avortement est plus ou moins légalisé depuis les années septante. Par conséquent, nous pouvons dire que bien des gens de moins de 30 ans aujourd’hui ont échappé à l’avortement. Nous parlons de plus en plus d’une génération de survivants de l’avortement. Cela est encore plus marqué dans les pays de l’Est où l’avortement est légalisé et encouragé depuis 1920. En Chine, la politique de l’enfant unique imposée par un gouvernement tyrannique a rendu l’avortement obligatoire. En Suisse, une loi très libérale sur l’avortement a été acceptée en 2001 par vote populaire, ce qui constitue une première mondiale.

Qu’en dit la Bible?

Elle ne mentionne pas ou peu le mot «avortement». Cela ne veut pas dire qu’elle n’en parle pas. Le choix de la vie et de l’amour pour les enfants, les plus petits, est un fondement de la foi chrétienne. Par exemple Esaïe 66:9 assure la fidélité de Dieu tout au long de la grossesse.

Le principe général du respect de la vie humaine est omniprésent et très fort dans la Bible, par exemple dans Genèse 9:5-7: «Et je réclamerai à chaque homme la vie de l’homme qui est son frère. […] Car Dieu a fait l’homme à son image. Et vous, soyez féconds et multipliez-vous…» De même il est très clair que Dieu ne considère pas un fœtus comme un amas de cellules, mais bien comme une personne (Psaume 139:13-16 ou Jérémie 1:5). Moïse, lui, a échappé de justesse au «planning familial» imposé par Pharaon, qui cherchait à éliminer les garçons hébreux afin de limiter la croissance du peuple. Si ce pharaon avait eu accès à nos techniques modernes de diagnostic prénatal et d’avortement au moyen d’une simple pilule, il n’aurait sûrement pas hésité à s’en servir. Actuellement, en Chine l’avortement vise d’abord les petites filles. On se demande d’ailleurs pourquoi les Hébreux se sont laissé faire, puisqu’ils étaient devenus nombreux et très puissants. Seules les sages-femmes ont su refuser d’être complice de ces infanticides. La Bible précise qu’elles ont été richement bénies avec leurs familles. Jésus lui-même est un survivant du massacre des enfants de Bethléem organisé par le roi Hérode. Il dit dans Marc 13:17 «Malheur aux femmes qui seront enceintes en ces jours-là!» Ce peut-il qu’un jour les hommes envisagent une grossesses comme un malheur, un accident?

C’est souvent comme cela que ça se passe:

Depuis quelques années, une femme doit remplir trois conditions principales pour avoir un enfant sans subir de pression pour avorter:

  • Exigence de planification: Le moment de la grossesse est-il opportun? Convient-il au père, à l’entourage, voire au patron?
  • Norme de qualité: On n’accepte plus le moindre risque de handicap pour l’enfant. La pression est aussi sur les médecins. En France, un médecin vient d’être condamné pour ne pas avoir décelé un handicap sur un fœtus.
  • Critères économiques: Il faut être à l’aise financièrement pour avoir un enfant. L’avortement est souvent présenté comme une solution «offerte gratuitement» aux familles défavorisées. Curieuse solidarité envers les femmes enceintes en difficulté financière!

Il y a beaucoup de pressions sur les femmes enceintes et parfois de la violence conjugale. Les intervenants sociaux savent qu’il y a plus de violences sur les femmes pendant la grossesse. Pourquoi cela? Voici un élément d’explication: la loi actuelle exclut le père (même s’il s’agit du mari) du processus de décision menant à l’interruption de grossesse. Se sentant dépouillés de leur droit à la parole, certains hommes vont recourir à toutes sortes de pressions ou de violences pour obtenir l’avortement. Le père n’a plus qu’un droit, celui de payer une pension pour l’enfant! Cela engendre un immense malentendu dans les couples.

En Suisse, cent vingt femmes demandent chaque jour hébergement et protection pour cause de violence, alors que plus de mille femmes avortent chaque mois. Beaucoup subissent donc l’avortement dans un contexte de graves pressions ou de violence et disent: «Je n’avais pas le choix.» Le nombre de viols augmente aussi, pour atteindre près d’un par jour en Suisse. La police a enregistré deux fois plus de déclarations de viols entre 2000 et 2005. 

Témoignage d’Annick*:

J’ai avorté deux fois, parce que mon ami disait que ce n’était pas le moment d’avoir un bébé. Quand j’ai essayé de discuter, il est devenu violent. «C’est lui ou moi», disait-il. Les deux fois où je suis montée sur la table d’opération, j’ai désiré ne pas me réveiller après la narcose. J’aurais voulu mourir en même temps que mon bébé avorté. Une femme n’est plus la même après l’avortement.

Témoignage de Gilles*: J’étais pour l’avortement, et j’ai changé d’avis

Il y a un peu plus de vingt-cinq ans, mon amie, qui est devenue ensuite ma femme, et moi-même avons demandé l’interruption d’une grossesse inattendue. Cette dernière survenait à la fin de nos études; nous pensions sincèrement faire un bon choix dans cette situation et beaucoup nous ont encouragés. Malheureusement, d’importantes conséquences physiques et psychologiques se sont ensuivies et ont profondément affecté ma compagne, notre vie de couple ainsi que, plus tard, nos relations avec nos enfants nés vivants. Et dire que nous avions cru que la vie reprendrait comme avant… c’était compter sans cette trace, cette absence lancinante dont je ne savais pas comment parler à mon épouse. Beaucoup de temps a été nécessaire pour reconnaître cette blessure profonde.

Aujourd’hui, ma femme et moi regrettons infiniment ce choix fait à la hâte. Nous avons pu, depuis, vivre un véritable cheminement face à cet acte et à ses conséquences. Je souhaite partager avec d’autres les leçons que nous tirons de ce triste épisode de notre vie.

Mieux vaut ne pas se plaindre après un avortement: les conséquences psychologiques de l’avortement sont le plus souvent niées. Contactés, les professionnels qui nous avaient alors accompagnés reconnaissent en partie seulement notre blessure, mais ne veulent pas reconnaître leur part de responsabilité. Ils prétendent que les difficultés rencontrées ne proviennent pas de l’avortement lui-même, mais de prédispositions psychologiques antérieures. C’est une réponse un peu simple qui ne nous satisfait pas, parce qu’aucune investigation n’avait été faite pour déceler une éventuelle contre-indication.

En tant qu’homme, l’avortement m’a blessé; c’est mon plus grave échec personnel. J’ai accepté la pire des solutions. Je n’ai pas su reconnaître la détresse de ma compagne. J’ai aussi le sentiment d’avoir été trompé. En me présentant l’avortement comme la solution d’un problème momentané, on ne m’a pas parlé de ses conséquences possibles. Par la suite, j’ai appris que le véritable bonheur pour un papa est de donner sa vie pour ses enfants, et non l’inverse.

Faire le deuil de mon enfant avorté restera gravé en moi comme une étape très difficile. Mais j’ai eu le privilège de rencontrer la grâce du Ressuscité sur ce chemin. C’est à lui que toute ma famille et moi-même devons notre guérison et notre espérance retrouvée. C’est surtout la sécurité qui est revenue dans ma famille. Si Dieu a su toucher mon cœur et le guérir, il saura le faire pour d’autres.

Les conséquences de l’avortement

Des dégâts chez les femmes

Beaucoup de femmes sont affectées par les conséquences de l’avortement. Faisant suite à une étude de l’Etat finlandais, une étude américaine portant sur cent septante-trois mille femmes durant huit ans révèle que le risque de mortalité des femmes augmente de 62% après un seul avortement.

Cette augmentation des décès est liée à des comportements à risque consécutifs à la perte de l’estime de soi. Après un avortement, par exemple, une femme risque deux fois plus souvent d’être victimes de meurtre (violence conjugale), elle a trois à quatre fois plus de risques de mourir du sida (en lien avec une sexualité devenue compulsive ou irresponsable), cinq à six fois plus par accident cérébro-vasculaire (consécutif à l’abus de médicaments, de drogues et d’alcool) et deux fois plus par suicide (en lien avec un état dépressif).

En outre, une partie du corps médical envisage l’augmentation des cancers du sein (première cause de mortalité chez la femme) et de l’utérus comme une conséquence de l’avortement.

Question d’une ado: Pourquoi l’avortement provoque-t-il de graves séquelles psychologiques?

Si tu veux bien prêter l’oreille aux femmes ayant avorté,elles te  partageront leur culpabilité et nul besoin de morale religieuse pour la révéler. La femme sait dans le secret de son cœur qu’elle a éliminé son bébé, qu’elle a brisé une loi protégeant l’espèce humaine. L’attachement biologique le plus intime a déjà eu lieu, le bébé a marqué de son empreinte le corps et le psychisme de sa mère; peut-on l’effacer comme si de rien n’était? Elles te diront leur solitude, le manque de cet enfant que nul autre ne remplacera. Combien de larmes et de regrets dans le silence?

Elles diront combien le deuil, nécessaire après toute perte, est difficile, voire impossible pour diverses raisons: responsabilité dans la perte, pas de corps à tenir, pas de soutien social, déshumanisation de l’enfant considéré comme un amas de cellules. Elles raconteront la crise induite dans le couple, la démission de l’homme, la faillite du père qui n’a pas su prendre sa place pour protéger. Je t'encourage à écouter. Dr Françoise Newinger

Dégâts sur les enfants suivants…

Une étude récente du docteur Caroline Moreau à Paris, portant sur trois mille naissances prématurées, montre que l’avortement augmente le risque de grande prématurité de 70% et constitue le premier facteur de risque de naissance prématurée. En Angleterre et en Irlande, par exemple, huitante mille bébés naissent prématurément chaque année et dix-sept mille d’entre eux ont besoin de soins intensifs. Sur ce nombre, une importante proportion présentera des handicaps souvent sévères. L’augmentation de la grande prématurité due à la banalisation de l’avortement produit probablement plus de handicapés que ceux que l’on avorte parce qu’on pense qu’ils le sont.

Une génération mal établie dans son droit d’exister…

Etre désiré par ses parents, c’est bien. Mais, si cela implique que d’autres enfants soient avortés par ces mêmes parents, cela peut prendre une tout autre signification pour l’enfant: «Pourquoi ai-je eu le droit de vivre et pas mon frère? Que se passera-t-il s’ils ne sont plus contents de moi?» Des psychiatres mettent en évidence le syndrome du survivant d’avortement sur les enfants nés vivants, avant ou après un avortement.

Témoignage de Grégory*: Ma mère m’a dit: «J’ai avorté par amour pour toi!»

Je devais avoir 40 ans lorsque, lors d’une fête de famille, ma mère a parlé de son avortement. Je n’avais jamais imaginé que ma mère ait pu vivre une chose pareille. Cela m’a choqué et j’ai voulu en savoir plus. Elle était plutôt gênée et regrettait d’en avoir parlé. Elle avait tenu cela secret pendant plus de trente-cinq ans. Cet enfant avorté aurait dû naître lorsque j’avais 5 ans. Elle m’a expliqué qu’à cette période, sa relation avec mon père était difficile. Il l’avait même giflée lorsqu’il avait appris qu’elle était de nouveau enceinte. «Un quatrième enfant en cinq ans, c’est trop!» disait-il. Elle s’était sentie menacée, ainsi que ses trois jeunes enfants. A cette période, mon père a aussi été violent avec moi et m’a même blessé en me frappant. De cela, je m’en souviens; j’en garde une petite cicatrice au visage.

Ma mère m’a dit tout cela pour que je comprenne bien que je n’avais pas à revenir sur son choix d’avorter. Comme j’insistais pour avoir plus de détails sur cette triste période de sa vie, elle m’a dit: «J’ai avorté parce que je voulais te protéger; je l’ai fait aussi par amour pour toi!» Alors là, c’était comme si j’avais reçu une décharge électrique. Dans les jours qui ont suivi, j’étais anéanti. Je venais d’apprendre que ma mère avait avorté et, de plus, que c’était en partie à cause de moi! Cette idée m’a beaucoup travaillé; si je n’avais pas existé, cet enfant aurait certainement pu vivre! C’était très clair pour moi; je me sentais responsable de la mort de cet enfant. J’ai l’intuition dans mon cœur qu’il s’agissait d’un petit frère. J’aurais tellement aimé le connaître, l’aimer, le protéger. J’ai réalisé combien il m’avait manqué.

Vous avez dit «syndrome du survivant»?

Oui, mais il faut d’abord parler de l’angoisse existentielle des survivants en général. Bon nombre de personnes ayant survécu à des catastrophes naturelles, à des accidents d’avion ou, plus tragiquement encore, aux camps d’extermination développent une tendance à douter de leur droit légitime à l’existence. Ils se disent: «Ai-je vraiment le droit de vivre après avoir vu tant d’autres succomber?» C’est ce que nous appelons «le doute existentiel». On pense que les survivants devraient s’estimer heureux d’être en vie, pourtant il est avéré qu’ils recourent bien plus souvent au suicide.

Et les survivants d’avortement?

Survivre à une tentative d’avortement est rarissime, mais il faut aussi penser à ceux qui survivent à l’avortement d’un jumeau ou à la réduction d’une grossesse multiple. En réalité, la question est plus large: le syndrome du survivant d’avortement affecte tous ceux qui, tôt ou tard, sont confrontés à la terrible vérité d’appartenir à une famille dont les parents ont admis la possibilité d’éliminer un petit frère ou une petite sœur en cas de difficulté. En conséquence, beaucoup de jeunes savent aujourd’hui que, s’ils avaient été conçus dans des circonstances moins favorables, ils auraient été éliminés par leurs parents. Cela crée en eux beaucoup d’insécurité et l’impression diffuse d’une survie permanente face à un grand danger. L’un des rôles essentiels des parents est d’établir leurs enfants dans leur droit inaliénable d’exister. L’enfant non désiré devient le problème qu’il faut éliminer. Pourtant, avec tous les enfants éliminés depuis trente ou quarante ans en Suisse, la nouvelle génération est-elle plus heureuse?

Dur dur, tout ça! Oui, on comprend mieux l’insécurité ambiante, les actes de délinquance gratuits des ados et leur recherche effrénée de sensations au risque de leur vie ou de celle des autres! Aujourd’hui la première cause de mortalité chez les 15-25 ans est le suicide. L'insécurité, le doute et l’angoisse existentielle de la nouvelle génération doit aussi être envisagée en rapport avec la banalisation de l’avortement.

Témoignage d’Ophélie*

C'est vers l’âge de 14 ans que j’ai appris que mes parents avaient recouru à l’avortement. Et ce n’est qu’à 19 ans que j’ai compris ce que cela signifiait et impliquait pour moi; mes parents m’ont alors appris une chose capitale pour ma vie: j’aurais dû avoir un grand frère! Il aurait dû naître deux ans avant moi. Mais cela n’a pas été tout à fait une surprise pour moi car, tout au fond de mon cœur, je le savais déjà. Depuis toute petite, je m’imaginais souvent jouer avec lui. Un jour même, alors que des copains de ma classe m’embêtaient, je leur ai dit du tac au tac: «Si vous continuez, j’irai chercher mon grand frère.» Je savais pourtant bien que je n’en avais pas et je me souviens d’avoir été surprise par ma réponse. Je n’étais pas une menteuse! Par la suite, j’ai toujours cherché le contact avec des garçons de deux ou trois ans plus âgés que moi. Nos relations étaient vraiment fraternelles. Je les appelais «mes grands frères».

Mes parents ont suivi un séminaire du professeur Ney; à leur retour, ils étaient bouleversés, transformés. A toute la famille, ils ont partagé ce qu’ils avaient vécu. Ils m’ont demandé pardon pour cela, ils étaient désolés. Après de nombreuses discussions en famille, j’ai pleinement réalisé que je n’aurais pas dû être l’aînée. J’avais souvent l’impression de ne pas être à ma place, j’avais beaucoup de peine à m’affirmer et je me battais souvent avec mes frères et sœurs, surtout avec ma sœur qui vient juste après moi. Il y avait beaucoup de compétition entre nous, un peu comme si la place de mon frère aîné était libre et que la meilleure des deux pouvait la revendiquer. Le problème est que j’occupais cette place sans y être à l’aise. Finalement, mes frères et sœurs ont pu accepter le fait que j’étais leur aînée, et moi j’ai accepté cette place. Nous avons ensuite passé un moment super de réconciliation dans la prière.

Par la suite, en étudiant la question, j’ai pris conscience que j’avais un comportement de survivante, comme si je n’avais pas pleinement le droit d’exister. Je vous en donne quelques exemples:

  1. J’ai eu une scolarité moyenne et des notes moyennes; je ne me suis jamais battue pour une injustice.
  2. J’ai essayé de jouer de plusieurs instruments de musique, sans jamais persévérer plus de six mois.
  3. J’ai été une adolescente raisonnable, qui ne faisait pas d’histoires et essayait toujours de poser le moins de problèmes possible à ses parents.

A la suite de ma découverte, j’ai suivi le même séminaire, au cours duquel j’ai pu faire le deuil du grand frère qui m’a tellement manqué; j’ai aussi pu accepter la fille que je suis devenue et abandonner celle que j’aurais pu être si ce frère avait vécu, et enfin j’ai appris à m’affirmer.

A partir de là, ma vie a changé; pas aussi radicalement que celle de mes parents, mais j’ai vraiment senti la différence. A l’école d’infirmières que je suivais, j’ai fait la meilleure moyenne de toute ma scolarité. J’ai pu persévérer plusieurs années avec un instrument de musique avec beaucoup de satisfaction. Aujourd’hui je ne me laisse plus marcher dessus et j’ai toujours quelque chose à dire dans les décisions qui me concernent. En conclusion, je peux dire que, oui, l’avortement a eu des conséquences importantes dans ma vie, mais que le Seigneur m’a aidée à m’en sortir.

* Prénoms fictifs

Que peuvent dire les chrétiens?

  • Il n’y a pas d’enfant malédiction.
  • Il n’y a pas d’enfant punition.
  • Il n’y a pas d’enfant accident.

Tous les enfants que Dieu nous confie sont des solutions. Depuis la nuit des temps, le secours de Dieu s’est d’abord manifesté par l’annonce d’un enfant: Moïse, Jésus… le plus souvent dans des situations pleines de défis.

Quelques pistes pour en sortir

Il nous faut dresser un vrai bilan après trente ans de libéralisation progressive de l’avortement en Suisse. Il apparaît clairement aujourd’hui que le renoncement à l’avortement représente un risque bien moindre pour la santé des femmes et des enfants. Mais il ne suffit pas de le dire, nous devons proposer des solutions concrètes:

  • En offrant de véritables alternatives à l’avortement, en particulier aux adolescentes.
  • La plupart des femmes en difficulté à cause d’une grossesse ont déjà subi un ou plusieurs avortements. Il est indispensable d’être sensible et formé à l’approche de ces situations.
  • En apprenant à reconnaître ces nouvelles détresses et à accueillir les survivants de l’avortement.
  • L’approche d’une réconciliation entre les parents et leurs enfants après l’avortement représente une grande opportunité pour les chrétiens d’aujourd’hui. Elle conduit au sens profond de la réconciliation proposée par la Bible: le Père donne son Fils en sacrifice et le Fils donne sa vie volontairement, réconciliant ainsi le monde avec lui-même. Il n’y a rien à rajouter. Tout autre sacrifice est inutile! Dieu l’a promis dans Malachie 4:6: «Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères, afin que le pays ne soit pas entièrement détruit.»

Vrai ou faux ? (réponses au bas de ce dossier) 

  1. L’une des séquelles possibles de l’avortement est la stérilité.
  2. Souvent le cœur du fœtus bat avant que sa maman réalise qu’elle est enceinte.
  3. Il n’est plus possible d’avorter après douze semaines de grossesse.
  4. Une personne est considérée comme telle quand elle a toutes ses dents.
  5. Une femme mariée peut avorter sans que son mari le sache.
  6. S’il y a eu violence conjugale ou viol, l’avortement résout la situation.
  7. L’avortement permet de limiter le nombre d’enfants handicapés.
  8. L’avortement aggrave les maladies psychiques et les détresses liées aux violences.
  9. Il n’existe pas de moyens contraceptifs sûrs à cent pour cent.
  10. L’attitude du père est souvent déterminante pour accueillir un enfant dans une situation difficile.

Michel Hermenjat, éducateur spécialisé auprès d’adolescents en rupture.

Source: brochure Les survivants d’avortements, Dr Philip Ney, pédopsychiatre canadien, et Dr Marie Peteers, pédiatre américaine.

Adresses utiles:

SOS Futures mères – Renseignements pour la Suisse romande : http://www.sosfuturesmeres-chablais.ch/home.html

U2RDP – Accompagnement post-avortement: Case postale 615 – 1470 Estavayer-le-Lac – Tél.: 026 663 32 81 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Association des Jeunes Parents: www.jeunesparents.ch

Emmanuel SOS adoption (d’enfants handicapés à la naissance):  www.emmanueladoption.ch

Réponses de:  Vrai ou faux? 1. Vrai   2. Vrai   3. Faux   4. Faux   5. Vrai   6. Faux   7. Faux   8. Vrai   9. Vrai  10. Vrai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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