Sexualité, respect de soi et limites
J’ai eu à cœur de discuter avec Prune à propos de la sexualité, du respect de soi et des limites à se poser. C’est une jeune femme de vingt-huit ans, très active dans sa vie professionnelle. Elle est, entre autres, maquilleuse professionnelle, actrice de cinéma, mannequin grande taille et présidente de Miss Ronde Suisse. Dans tout ce qu’elle fait, elle vise à trouver ce qu’il y a de beau dans une personne et à le mettre en avant. Voilà ce qui est ressorti de notre échange.
Pour Prune, la sexualité n’a rien de banal. Elle a été créée par Dieu comme quelque chose de merveilleux, afin de se multiplier et de créer des liens profonds et du plaisir au sein d’un couple. Suivre les principes bibliques (cf. Bible-ô-thèque) est difficile, mais c’est le meilleur cadre, prévu par Dieu, pour la vivre. On protège son âme et son corps des souffrances que pourraient occasionner les conséquences d’une mauvaise gestion de sa vie sexuelle.
Elle pense que c’est important de se respecter et qu’il y a un rapport entre le respect de soi et la manière de vivre sa sexualité. Malheureusement, Prune ne s’est pas toujours respectée dans son adolescence et a flirté avec des hommes. Aujourd’hui, elle regrette son comportement passé face à la séduction. Elle pense qu’une manière de se respecter est de se faire un peu violence en se posant des limites, de voir au-delà du plaisir que pourrait procurer le moment présent (recevoir l’amour d’un homme/d’une femme) et de regarder à long terme. «On se croit toujours plus mûr que ce qu’on est vraiment», me dit-elle pleine de conviction.
Avoir du respect pour soi, c’est donc se poser un cadre clair, se fixer des limites. Si on désire vivre le plan de Dieu dans sa sexualité et ne pas avoir de rapports avec une autre personne si on n’est pas marié avec, alors jusqu’où va-t-on avec un homme/une femme? Est-ce que lui donner la main, c’est ok? Est-ce que l’embrasser, c’est ok? Est-ce que passer du temps seul avec, c’est ok? Est-ce que je ne risque pas de tomber dans la tentation et de faire des choses que je ne voudrais pas avec la personne que j’aime? C’est un cadre dans lequel il y a de la liberté. Et, si on le change, il est important de se demander si on le fait pour de bonnes raisons. «Mais les limites sont quelque chose de très personnel» continue-t-elle. Nous sommes tous différents et il appartient à chacun de définir les siennes. Il n’y a pas une seule manière de faire. Et là, Jésus entre en matière. Plus notre relation avec lui est proche, plus il va nous montrer où poser nos propres limites et nous aider à gérer le temps de célibat, d’amitié, de couple et de fiançailles.
Pour continuer, voici une question à te poser: «Penses-tu que la sexualité est banale? que c’est juste un plaisir à consommer?»
Si oui, peut-être te mens-tu à toi-même. Dans notre société, la vision de la sexualité est faussée. Elle est vue comme quelque chose d’anodin. Mais c’est Dieu qui est à l’origine du sexe et il l’a créé pour des raisons bien précises. Il l’a créé pour être vécu dans un cadre protégé et bien défini, celui du mariage. Il est donc important de vérifier si on en a une vision saine.
Chaque chose qu’on fait a des conséquences, et dans ce domaine aussi. Es-tu prêt à assumer toutes les conséquences possibles de la sexualité: attachement émotionnel, maladies, enfants…? Alors tu es mûr pour la consommer. Si tu n’y es pas prêt, il vaudrait mieux reconsidérer tes choix. Cessons de croire que c’est un acte banal, dénué de sens et de conséquences.
Pour conclure, cela vaut vraiment la peine de bien réfléchir à ce qu’on veut atteindre dans sa vie amoureuse. Se battre pour un futur couple, une famille stable et sécurisante en vaut le prix. Il faut apprendre à dire non aux choix éphémères afin de construire à long terme, à bâtir sur du roc et non sur du sable! En posant des limites saines, on honore son futur conjoint, soi-même et Dieu.
Tanja Steiner
