Le processus de rupture entre les hommes et Dieu concerne le lien privilégié qui relie l’homme à son Créateur. Ce lien précieux réside dans l’amour. Aimer Dieu est le centre, le lien essentiel et vital autour duquel se joue le destin de l’homme. Cet amour spirituel se manifeste par l’adoration qu’il adresse à son Créateur. Dans l’exercice de cette communion librement consentie, il n’y a pas de contrainte. L’homme choisit d’adorer Dieu parce qu’il l’aime. L’adoration permet d’établir un lien spirituel privilégié qui établit une autorité divine sur l’homme. L’adoration est ainsi semblable à la décision d’électeurs qui «votent» pour choisir celui qui exercera l’autorité sur eux. Tout l’enjeu entre l’homme et Dieu se joue dans l’amour qui les unit.

Le désir du diable de prendre une place divine dans le cœur des hommes vise donc forcément à s’approprier l’adoration qui monte vers Dieu. Il les invite ainsi à se détourner de Dieu pour se prosterner devant lui. Ce détournement de l’adoration à son profit accorde un droit à Satan, qui peut les dominer.

La musique est un outil puissant pour louer et adorer. Elle est l’un des langages de l’âme et de l’esprit, probablement le plus universel, le plus utilisé et le plus populaire. De tout temps et dans toutes les cultures, elle rythme la vie avec des chansons spirituellement chargées (louange à Dieu, aux hommes ou au diable) ou neutres (moissons, fêtes, mariages, etc.).

En Egypte, plus de quinze pour cent de la population sont des chrétiens coptes traditionnels, qui sont prêts à donner leur vie pour ne pas renier leur appartenance à la grande famille de Dieu. En règle générale, les chrétiens et les musulmans se côtoient paisiblement, mais il est vrai qu’à la suite d’incompréhensions ou autres, de nombreux incidents graves ont secoué notre pays.

L’apparition du christianisme dans cette région d’Afrique du Nord remonte à l’âge apostolique. Le livre des Actes fait référence à des mouvements missionnaires entre les deux rives de la Méditerranée et nous relate déjà des traces «libyennes» avec un certain Simon de Cyrène, présent à Jérusalem lors de la crucifixion de Jésus; dans ce sillage, d'autres personnages nord africains seraient au contact de l’Eglise naissante.

Interview de Marc F. par Alain et Anne Kreis