Il nous était impossible, dans ce numéro, de ne pas parler d'Alain Auderset. auteur chrétien de BD bien connu en Suisse, il vient de terminer son deuxième album, Marcel. Alain nous raconte son parcours, ses peurs, ses combats et ses victoires dans l'univers impitoyable qu'est celui de la bande dessinée. Et ce n'est pas tout, au travers des lignes qui suivent tu découvriras également ses projets d'avenir ainsi que ses conseils face au choix d'albums proposés en librairie. Laissons-lui donc la place.

Interview d'Ismaël par Alain et Anne Kreis

Chaback: Pourrais-tu te présenter?
Ismaël: Ismaël, trente ans, marié, sans enfant, graphiste depuis 1999; je travaille à mon compte depuis 2005.

Ch.: Quels sont ta vision et ton but dans la vie?
Is.: Etre à l’écoute de Dieu pour ma vie, me rapprocher le plus possible du mandat que Jésus nous a confié dans Matthieu 28:19-20: «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde», et y participer avec les dons qu’il m’a donnés. J’ai à cœur le domaine de la communication et, pour moi, c’est un bon moyen d’influencer les gens autour de moi de manière efficace, de trouver une façon différente de vivre ma foi en utilisant le même langage que mes amis non chrétiens.

«Tiens, regarde, c’est Jésus!» Il faisait la queue à un guichet de Media Markt^® et nous, nous étions dans la file opposée. Me tournant vers mon ami, je lui raconte mon dernier contact avec cet homme que certains n’hésitent pas à qualifier de Messie.

Jésus t’aime comme tu es, mais trop pour te laisser comme ça!

L’incarnation est un mot clé dans l’expérience chrétienne, particulièrement lorsqu’il s’agit du message. Christ s’est aussi incarné dans une culture, celle des Juifs. Le christianisme a pu se répandre parce que des théologiens comme Paul ont accepté de laisser en quelque sorte tomber la culture juive pour adapter ses messages au monde grec. Le monde était, à cette époque, en train de basculer et le grand apôtre des païens n’a pas fêté les cinq cents ans de la naissance du prophète Esaïe¹, pensant que cela servirait à revigorer la foi de ses contemporains.